Comme on vient de dire, le but ultime est de multiplier un nombre important de point et la plupart des joueurs fonctionneront dans ce sens. Mais, il se trouve que cela n’est pas une finalité car on peut aussi le cas échéant passer un bon moment en compagnie des jeux sans vouloir provoquer une ambiance de compétition.
La vogue du bowling a attiré il y a de cela vingt années l’attention sur les jeux de quilles qui connurent autrefois une si grande faveur. Dès le XVI siècle, une ordonnance royale, sans grand succès d’ailleurs, avait interdit les quilles. Il est vrai que les enjeux élevés des parties avaient ruiné plus d’un amateur. Avant de constituer des divertissements très caractéristiques de tel ou tel terroir, jeux de force et d’adresse à la fois, ou bien jeux d’enfants, les quilles ont diverti bien des personnages célèbres et fort sérieux comme Boileau ou Malesherbes. A la cour de Louis XIV, on imagina même une variante, le siam, dans laquelle la boule du jeu en bois est remplacée par un disque taillé en biseau et qui doit tourner autour des quilles, avant de les frapper.